Réminiscences montréalaises

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Réminiscences montréalaises*


L'œuvre récente de Dasil a souvent comme thématique la musique: Bach, Los Celistas, Vivaldi Cubista, Mozart, Cuatro estaciones (Vivaldi), El Cazador de Música, Concierto en La menor, Serenata, Adagio, Melodía Matinal, Música de creación, Composición. Même ses œuvres qui explorent d'autres sujets font souvent allusion à la musique: Espíritu (2005) ou A flor de piel (2006-2008) par exemple. Il n'est donc pas étonnant que les toiles exposées ici aient elles aussi comme thème premier la musique.


Dans ses deux toiles, Dasil rend hommage à la ville de Montréal, à son architecture autant ancienne que postmoderne, à ses ponts, uniques liens terrestres avec le continent. Il se souvient même de L'Homme, le stabile de Calder. On aperçoit le profil tant caractéristique de la ville.


Aussi, il nous rappelle que la vie souterraine de la métropole est souvent ponctuée par ces musiciens ambulants dont le talent nous accompagne quelques secondes, au mieux quelques minutes, durant nos déplacements nonchalants ou pressants. Ces deux toiles se veulent une humble reconnaissance de ces artistes devant lesquels nous passons distraitement.


La travail photographique de Fournier se situe dans d'autres harmonies, en apparence éloignées de celles de Dasil. Les collections exposées au Mexique, au Chili, ou en Argentine comme Québec en images, Hommage photographique à la ville de Québec pour le 400e anniversaire de sa fondation, Patrimoine jésuite en Argentine et au Canada, ou Visions argentines montrent l'intérêt de ce photographe pour l'architecture. Il révèle parfois ces œuvres gigantesques, le patrimoine bâti, comme si elles étaient des sculptures. Il essaie souvent, à partir d'œuvres d'art publiques, de suggérer une nouvelle vision du travail d'autres artistes (voir Configurations McCord).


Les neuf photographies présentées ici ont été faites dans un passage souterrain qui relie deux stations de métro où se trouve Stratifications pariétales de Christian Kiopini. Les surfaces réfléchissantes des parois du couloir, des plaques de verre qui entourent la partie centrale de l'œuvre, Rayons, sont une occasion de recherche d'images nouvelles, de points de vue, d'angles, de perspectives inattendues. Les plaques de verre de Rayons aussi celles qui couvrent le mur courbe de la rotonde créent une tension, une vibration presque audibles.


Les longues expositions des photos laissent passer ces ombres flottantes et répétitives elles aussi, proches de la musique.


* Deux peintures sur toile de Dasil et neuf photographies couleur de François-Régis Fournier constituent cette œuvre commune des deux artistes conçue spécifiquement pour l'exposition MEXI-QUE-BEC.