Soledad au hasard

Soledad - le livreSoledad_au_hasard_le_livre.html
 


Rencontre entre Buenos Aires et Montréal - deux villes que je connais et fréquente depuis plus de dix ans pour l’une et depuis toujours pour l’autre; rencontre entre deux créatrices, l’une photographe, l’autre conteuse; aventure commune avec des gens que j’aime et avec qui je travaille au théâtre depuis 2009.


Ce n’est donc pas fortuit si mon travail photo est devenu un «personnage» dans cette oeuvre au même titre que la musique de Michel Smith.





Un clip révélateur de la production
http://www.youtube.com/watch?v=HA2AqB3BKqAhttp://www.youtube.com/watch?v=HA2AqB3BKqAhttp://www.youtube.com/watch?v=HA2AqB3BKqAshapeimage_2_link_0shapeimage_2_link_1shapeimage_2_link_2


Entrevue 
du photographe avec la journaliste Magdalena Arnoux à la radio argentine au sujet des photos de Soledad au hasard.http://rae.radionacional.com.ar/2013/04/26/visite-du-photographe-francois-regis-fournier/shapeimage_3_link_0



La pièce a été présentée dans deux théâtres:


24-29 septembre 2013 à Québec


Au théâtre Premier Acte du mardi 24 au samedi 28 septembre.


7-25 octobre 2013 à Montréal


Au théâtre La Licorne du lundi 7 au vendredi 25 octobre.






***Lire une chronique plus bas sur la pièce


La photographie dans Soledad au hasard



Histoire de cette affiche


La photographie est ici un approfondissement du réel, une provocation de l’imaginaire dont la photo de l’affiche que l’on voit plus haut est exemplaire: en arrière-plan, la photo d’une ruelle de Buenos Aires la nuit, prise intentionnellement pour la pièce.


Cette photo en noir et blanc est projetée sur une partie du décor. Les deux personnages s’incarnent dans ce paysage intangible pour que deux époques s’entrechoquent, pour que le passé alimente le présent et que le présent guérissent le passé.


Cette photo est une photo à part entière. Il n’y a pas de manipulation de l’image. Oui, c’est un «arrangement» comme peut l’être une nature morte, par exemple.


Bien sûr, la photo projetée a été choisie pour son atmosphère, pour ce qu’elle montre de Buenos Aires - on y est: ses trottoirs typiques, ses pavés, ses façades imposantes, richement et classiquement travaillées, même dans une ruelle toute courte qui donne sur un parc.


On n’a pas «truqué» la photo avec un logiciel, ni par un collage. La photo de fond est là comme n’importe quel arrière-plan de n’importe quelle photo - la seule transformation est le passage au noir et blanc. Cette mise en contexte dit cette vérité: «je suis une vraie photo» qui permet au spectateur de situer les personnages présents, dans un espace «nommé», dans un moment passé qui a existé puisqu’on en a le témoignage lumineux.


Les actrices incarnent des personnages qui nous racontent leur histoire, en mots et ici en «pose». Elles sont sur scène devant une image. La combinaison de ces deux mondes, l’un évoqué, l’autre dit et joué en crée un troisième que chacun d’entre nous invente.


Pourquoi la photo?


L’ensemble des photos et les quelques vidéos que l’on voit dans cette production est le résultat d’une écriture dramaturgique. Les photos et les vidéos sont le vocabulaire - il y a eu des milliers de photos prises spécifiquement pour cette pièce tant à Montréal spécialement en hiver et particulièrement durant des tempêtes, qu’à Buenos Aires en été. Nous tenions à pousser l’évocation de la vérité à son paroxysme. Le choix, la décoloration ou le passage au noir et blanc, l’assemblage du matériel, son montage, sa projection sur trois écrans à des moments précis sont une des trames de l’action au même titre que la musique.


Le tout est un travail de précision, chirurgical, en synergie avec le texte qui a inspiré chaque cliché, avec le jeu des actrices, le décor, la mise en scène, les costumes, les accessoires, l’éclairage - éclairer et laisser voir les projections... un défi - avec la musique. Une grande aventure commune qui saura toucher le public.