Frammenti Romani in Fotografia - Fragments romains en photo

 

Une trop courte promenade dans une Rome très partielle : des fragments de ruines, des prises de vue rapprochées d’édifices, de fontaines, de statues ornant quelques ponts qui enjambent le Tibre ou le Vittoriano, etc. Un exercice de style pour le photographe d’architecture que je suis.


D’abord un classique, la visite matinale à la fontaine de Trévi (01-06) afin d’y être pour le lever du soleil et en l’absence de la foule toujours dense dans ce lieu étroit, préférant le silence de quelques mannequins (02) en vitrine.


Un passage au Panthéon (07-10) va de soi afin de remonter un peu plus le temps. Sa fontaine aux masques grimaçants (10) nous pousse vers la Piazza Navona et ses trois fontaines (11-18). Un crochet par la colonne de Marc-Aurèle (19-20) en se rendant à la Piazza del Quirinale pour y croiser Castor et Pollux accompagnés de leurs chevaux (21-25).


Le Moïse (26), à l’index inquisiteur, de la fontaine dell’acqua felice de l’architecte Fontana nous renvoie à la Piazza della Republica (27-33), à une autre fontaine, celle des Naïades et ses statues lascives devant la basilique Sainte-Marie-Des-Anges-et-Des-Martyrs (27) dédiés aux martyrs chrétiens qui auraient construit les thermes de Dioclétien dans lesquels la basilique est érigée. Le trompe-l’œil en marbre (33), au plancher de cette église nous fait grimper le Vittoriano (34-46), ce monument à Victor-Emmanuel II, lieu de faste et de grandiloquence sculpturale, un régal pour le photographe.


Reculons de nouveau de près deux millénaires pour se promener dans les marchés de Trajan (48-55), au forum d’Auguste (56) et au Colisée (57-62) après être passés devant la colonne Trajane (47) (construite entre l’an 107 et 113) vue à l’angle de l'église Santissimo Nome di Maria al Foro Traiano (Église Très-Saint-Nom-de-Marie-au-Forum-de-Trajan) – construite en 1736.


Terminons le long du Tibre en traversant et retraversant ses nombreux ponts, en particulier ceux de Sant’Angelo (63-65) et de Victor-Emmanuel II (66-70) pour y trouver le long du fleuve un masque tragique (71) sur le Lungotevere dei Sangallo et y saisir une tête de lion ensoleillée (72).


À Rome, on sent à peine le poids des ans  - sauf en fin de journée. Tout y est empilé dans cet espace relativement restreint. Le temps y est également comprimé. S’y côtoient aussi bien une statue datant de quelques siècles avant notre ère qu’une autre comme celle d’Igor Mitoraj (né en 1944) qui orne la porte de la Basilique Sainte-Marie-Des-Anges-et-Des-Martyrs (27).


Le foisonnement des arts visuels depuis toujours fait de Rome une ville où l’on traverse le temps les yeux surpris à chaque détour.