Fantaisies et autres réflexions fugaces

Un essai d’écriture lumineuse

Démarche créatrice

Collection de photosFantaisies.html
Visite virtuelle
L’espace contemporainFantaisies_montage-Espace_contemporain-Quebec.html
Documents reliésFantaisies-doc.html
Visite virtuelle
Galerie AxartFantaisies_montage-Axart-Drummondville.html
 

Cette collection est constituée d’un ensemble de près de trente photos récentes à caractère ludique plutôt que documentaire.


Des photos inspirées par la lumière qui étire, contracte et fait exploser l’instant. Colorées et vibrantes, ces prises de vue de la réalité laissent apparaître un autre réel d’autant plus vrai qu’il se manifeste à travers l’œil et l’imagination du photographe. Dans une des photos exposées ne découvre-t-on pas cette phrase du sculpteur et verrier Claude Bettinger : « L’artiste est celui qui fait voir l’autre côté des choses ». Portés par ces fantaisies et autres réflexions, traversons le miroir.


Je livre ici un côté peu connu de mon travail technique et artistique, sous le signe de l’écriture lumineuse.


En 2013, lors d’un passage à Santiago du Chili, j’ai visité une exposition intitulée TRAMA - Hilos de América – textiles originarios [TRAME - Fils d’Amérique - textiles des premières nations] au Centro cultural de La Moneda. On avait suspendu au travers du grand espace ouvert sur deux étages une « trame » de rubans de couleur qui se croisaient et s’entrecroisaient [photos 06, 08, 10 et 12]. Ces lignes parallèles qui ne se rejoignent jamais, entrecoupées d’autres lignes parallèles qui non plus se rejoignent sont demeurées dans mon inconscient jusqu’au jour où j’ai commencé à faire bouger mon appareil devant de minuscules  sources lumineuses déposées en grille sur les parois de la Maison symphonique de Montréal. Le fil conducteur prenait forme lentement : l’écriture soutenue par la ligne, la portée musicale, la trame.


Sans aucun artifice logiciel, ne me servant que de mes objectifs, et en faisant varier les temps de pose, je fais éclater, bouger les sujets de mes photographies, décaler le mouvement dans la tradition du photodynamisme de l’Italien Anton Guilio Bragaglia et dans les pas de la chronophotographie d’Étienne-Jules Marey, père du lightpainting, au début du 20e siècle. Cela donne des partitions musicales, des entrelacements de fibres lumineuses, des projections miroitantes, des faisceaux de lumière émanant d’un masque ivoirien ou de fenêtres de la Place royale à Québec.


La collection a été exposée d’abord à L’Espace contemporain de Québec du 7 au 19 juin 2016.


La presque entièreté de la collection est exposée en février 2017 chez Axart, à Drummondville, dans le cadre d’une exposition individuelle à la galerie.